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 Le Temps du Crépuscule

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4 participants
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Iyandril Masque-Esprit
Bavard
Iyandril Masque-Esprit


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vaisseau-monde : VM Lyhaden, vassal de Iyanden
Titre honorifique : Grand-Prophète
Ennemi juré : Lutter pour la Survie de son Vaisseau-Monde
Date d'inscription : 20/11/2005

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MessageSujet: Le Temps du Crépuscule   Le Temps du Crépuscule EmptyMar 31 Oct - 14:39

Salut à tous !

Je sais, j'avais dit que je continuerai "Par-delà les Etoiles", considérez plutôt ce "Temps du Crépuscule" comme un pendant particulier, puisqu'on y suit en réalité une Famille Eldar en plein déclin. Une petite saga racontant comment se passe la vie dans un Vaisseau-Monde, dans l'univers étrange et merveilleux des eldars... tout ça, en fait, sert de background à mon futur autarque qui dirigera mes troupes ( je vois les choses en grand ! ^^ ). En espérant que ça vous plaise !

Iyan'

______________________________________________________________

Le Temps du Crépuscule

Le Martyr
I.

Il n'y a qu'un Eldar qui puisse saisir les motivations d'une légende eldar. Ou même d'un témoignage. Malheureusement, les Eldars font mauvais public. Je sais qu'aucun d'entre mes frères n'écoutera jamais ce psycho-message. C'est un message adressé à l'infini. Et aux êtres humains qui seront sans doute les derniers à m'écouter. J'espère qu'il demeure quelqu'un qui veille encore sur nous, parce que je sais que je ne verrais jamais le Réseau d'Infinité après ce soir. Après ce soir, toute ma vie sera finie. Bien que j'imagine que ma vie avait déjà pris fin auparavant, mais les êtres vivants ont cette faculté de pouvoir se mentir à eux-même concernant ce genre de question.
Je sais que certains, entendant mes mots, pourraient dater ce que j'appelle ma mort à l'instant où la vie quitta le corps de ma bien-aimée et son esprit s'enfuit dans sa pierre. Vous songez à ce problème tel un être humain. Pour un eldar, la mort n'est pas la fin, mais l'ouverture vers ce que vous nommez Immaterium. Il y a pire que la mort, en réalité. Quand mon épouse décéda, je ne suis pas mort avec elle. J'ai veillé sa pierre-esprit et elle a continué à illuminer ma vie et celle de mon fils. J'ai commencé à décliner quand la Famille de ma moitié décida d'interrompre ces visites et de laisser l'esprit de leur propre descendante s'éteindre dans le Réseau d'Infinité. Les raisons qui les amenèrent à produire cet acte d'une vilainie presque bestiale relève de l'honneur. Cette vertu puissante qui menait le peuple eldar avait mené un père à renier sa fille. Car l'époux de cette dernière s'était avéré incapable de la venger. De fait, la mort de mon épouse ne tenait en rien de l'accident où de la maladie. Nulle autre qu'une maladie de l'âme pourrait tuer un eldar et le cas présent exprimait en réalité une facette ignorée du peuple.
Je suis Sel'yand de la Famille Tal'yhn. Ma famille fut autrefois de cette noblesse orgueilleuse, dirigeante incontestée dans une caste où la compétence se renvoyait à elle-même. Et si la Chute n'avait pas brisé nombres des anciens rêves de notre civilisation, peut-être ma Maison serait-elle encore au sommet, buvant de l'ambroise avec les autres. Malheureusement, notre notoriété déclina longuement. Mon propre père n'était qu'un vague conseiller militaire en temps de guerre, secondant l'Amiral Yriel dans ses décisions. Même dans la guerre, nous ne trouvions nulle autre gloire que de n'être qu'un rouage dans la puissante machine destructrice. Et cette fureur qu'il ne pouvait exercer dans le champs de bataille, à mon sens, le consuma. Il n'eût qu'un seul descendant, moi, et je le soupçonne de n'avoir décidé d'un enfant que pour achever sa vie. Après quoi, il ne se retint plus de vivre et se laissa mourir. Je suis déjà allé au Dôme tenter d'entrer en contact avec lui, mais le Spirite présent pour m'y aider me souffla qu'on ne pouvait ramener un esprit qui ne désirait pas l'être. Je compris que la mort était la dernière compagne de mon père et éprouva ce que je devais éprouver pour le restant de mes jours, jusqu'à maintenant, cette impression de n'avoir été qu'un enfant morbide, né du désir presque vengeur d'un père de voir perpétrer le nom de la Famille, comme une moquerie millénaire. La mère de mon enfant était née Yliana Den'Dahywin, une Maison reconnue.
Les Den'Dahywin, dont on louait la clairevoyance, avaient quitté le Vaisseau-Monde Mog-Malyan avant la Chute. On dit que ce Vaisseau-Monde fut totalement absorbé par l'Oeil de la Terreur au plus fort de notre extinction. Ils suivirent durant de nombreuses années la Voie de l'Errance, étant le noyau d'autorité autour duquel se développèrent de nombreuses colonies exodites. Faisant fructifier leur influence, ils purent créer un important bloc économique dont les termes exactes m'échappent. En pleine harmonie entre elles, les colonies s'unirent pour former face à la présence humaine qui s'étendait non pas une opposition militaire, mais purement économique. De cette compétition étrange naquit un empire. Il ne prit fin qu'à l'apogée de ce dernier. Les terres humaines furent la cible de représailles de leur Imperium : ils avaient interprété cette soudaine liberté à une hérésie. Les Den'Dahywin regagnèrent alors le Vaisseau-Monde Lyhan'den, dont on dit qu'ils demandèrent l'aide pour protéger les terres exodites. Pour avoir rencontré le père de ma moitié, je doute qu'il eût jamais fait preuve d'un altruisme tel, mais peut-être gardait-il quelques intérêts à voir en vie ses anciens "associés". Yliana et moi, nous nous prîmes très tôt d'affection, d'abord purement intellectuelle, puis plus courtoise à mesure que les années passaient. Elle était née sur un monde exodite, ce qui, pour un jeune eldar, était la plus grande source d'imagination que l'on eût pu connaître. Le jeune eldar que j'étais alors ne se lassait pas d'écouter ces paysages flamboyants qu'elle me peignait avec cet accent piquant, me laissant voir, derrière mes paupières, des mers végétales balayées par une brise lunaire, reflétant les lueurs incandescantes d'un coucher de soleil. Je la soupçonnais même parfois d'inventer les cités cyclopéennes souterraines, les labyrinthes troglodytes, les mers huileuses. Mais ne pouvais réellement m'empêcher d'en rêver, de me les figurer comme plus réel encore que tout ce qui pouvait constituer mon univers. Car tel est le lot des eldars, d'avoir l'imagination puissante. Nous n'avons singulièrement pas réellement de "mariage" à l'image des humains et l'utilisation que je fais de ces termes maritaux ne sont que l'usage approximatif de ces mots qu'elle m'apprit à l'époque. Si le peuple eldar ne connaît pas réellement de mariage, nous, nous en avons eu un : l'ancienne colonie humaine, bien que "pacifiée", selon leur expression, par l'Imperium ( que je déduisais être mauvais, puisque n'hésitant pas à détruire une partie de ses sujets les plus prospères ) conservait encore les anciennes formes de respect aux eldars, à travers une longue alliance par le passé qui ne leur avait finalement apporté que fortune, contrairement à leur Empereur. C'est que m'expliqua le "bourgmestre" qui nous maria, au Comptoir Redemptio, de l'Île d'Hivernelle, sur cette petite planète où avait résidé la Maison Den'Dahywin. Le père d'Yliana n'avait accepté qu'au bout des lèvres et ce, parce que mon épouse lui avait fait miroiter la possibilité pour moi de faire entrer sa Famille dans l'univers de la noblesse militaire, ce qui n'était bien sûr qu'un mensonge grotesque.
J'étais instrumentiste à cette époque. Et le suis toujours aujourd'hui. Dans le meilleur des cas, j'étais appelé à faire réagir, à mon chant, le psycho-plastique, sensible aux modulations psychiques éveillées chez le chanteur durant ses mélopées. J'étais Chanteur de Moelle. Et je doute même d'avoir été le meilleur. Auparavant, l'on m'avait confié une troupe de Gardiens, mais cela s'était si mal soldé que j'en avais été rétrogradé. La hiérarchie eldar est puissante, ferme et puissante. Et elle n'autorise pas l'esprit à s'exprimer là où seule la fureur le doit. Le temps de la guerre, pour un eldar, est le temps du sens. De l'expression du corps sans plus qu'il ne soit inhibé par la morale de l'esprit. Un exercice d'une rare violence, mais qui permet à l'esprit, une fois délivré de l'empoisonnante rage habitant le corps de n'importe quel eldar, de s'éveiller aux sphères de la Voie Eldar.
Ainsi donc, mon épouse savait fort bien que jamais je n'aurais pu permettre à sa Maison de leur accorder le crédit d'une réputation militaire, sans pour autant voir cela comme un obstacle à notre amour ( encore un terme qu'elle m'apprit. Au demeurant, nous avons de nombreux mots pour l'exprimer, mais j'appréciais à n'utiliser que sa traduction humaine quand nous parlions ensemble, lui prêtant des sonorités plus exotiques ). Elle n'en voulut pas moins être à mes côtés et le rester, jusqu'à ce que, comme l'avait dit le bourgmestre, la mort nous sépare.

II.
La mort advint de la main d'Ogarth, membre d'une famille vassale de la Maison Iymril. Cette maison, dont je ne connaissais même l'existence avant qu'un Archonte ne me l'apprenne, avait suivi un parcourt similaire à celui de la famille Den'Dahywin. De fait, elle avait été elle aussi à l'origine d'une colonie dans le sillage des Den'Dahywin et avait elle-même fait fructifier cette forme de sociabilité commerciale que les humaines nomment le marchandage. Lorsque les Den'Dahywin avaient fui les mondes exodites, la Maison Iymril les avait accusé de n'avoir en tête que la destruction de toutes formes de concurrences, encore un concept qui, je l'avoue, m'échappait. Et qui me plongea dans des abîmes de souffrance. Si d'aventure j'avais pu comprendre ce qui liait les Den'Dahywin aux Iymril, peut-être aurais-je pu comprendre pourquoi ces derniers avaient frappé ma femme pour toucher son père. Car tel était le noeud douloureux de cette affaire : Yliana n'avait pas été tué pour un mal qu'elle aurait perpétré elle-même - et je doute qu'elle fut capable de provoquer le moindre mal. Elle avait été assassiné pour n'avoir été que la fille cadette de la Maison Den'Dahywin. Et le deuil qui étreignait mon âme et celui de mon enfant n'était en rien pris en compte dans cette équation de coups politiques et meurtriers qui abîmaient nos esprits.
J'étais terrassé. Un jour, le vieux Lasonar vint me rendre visite. Le père d'Yliana voulait savoir comment se portait son petit-fils. Cet amour filiale était une autre marque de ses étranges habitudes exodites. C'était plusieurs après la mort d'Yliana et Terbryn se remettait difficilement de la mort de sa mère. Yliana avait tenu à ce qu'il ait une éducation autant eldar qu'exodite et je ne pus me résoudre à en faire autrement. Ainsi donc, perdu entre deux cultures du deuil différentes, il lui était de première difficulté d'accepter le décès de sa mère. Lasonar, alors qu'il offrait à Terbryn une de ses étranges sculptures articulées venues des terres exodites, m'entraîna dans une alcôve du noeud où nous vivions alors. La courbe qui fermait ce lieu étroit était faite d'un psycho-plastique transparent comme du verre, une matière humaine, mais bien plus résistant et laissait voir les balcons ouverts sur les façades végétales, ces racines entremêlées s'élevant dans la nuit éternelle de l'espace. Et alors, je compris que sa visite n'était pas moins une mise en garde subtile qu'une simple visite de courtoisis. Il me demanda ce que je préconisais pour mener la vendetta contre la Maison Iymril. Je lui répondis que je ne désirais qu'une seule chose : élever mon fils correctement, dans le souvenir de l'eldar que fut sa mère - une idée complètement extravagante qui aurait fait rire aux éclats ou plonger dans des abysses de méditation durant bon nombre d'années n'importe quel autre eldar que Lasonar, dont ces conceptions étaient limpides puisqu'en grande partie inspirée de l'existence exodite. Mais elles firent mouche, bien qu'elles n'eurent pas l'effet voulu. Lasonar pouvait comprendre que je désire donner à mon enfant la meilleure éducation possible, pour que sa mère en fut honorée, où qu'elle fut. Mais il ne pouvait supporter qu'on ne lui rende pas son honneur. Et c'était insultant à ses yeux que je ne la venge pas, que je ne me lance pas dans une vendetta contre la Maison Iymril. Il songeait que sur mes contacts militaires, j'aurais même pu aller jusqu'à lever une armée pour m'opposer à cette Maison qui avait jeté le déshonneur sur les miens en faisant assassiné ma femme. Lasonar ne pouvait comprendre combien j'execrais cette violence qu'il me demandait de disséminer à nouveau.
C'est en de mauvais termes que Lasonar prit congé. Il eût des termes d'une extrème vulgarité pour me qualifier et je dois avouer que j'en nourrissais de même à son égard, même si je n'osais les dire à haute voix, de par la présence de Terbryn. Je gardais le silence. Terbryn rejoignit les autres eldars à l'enseignement professé par les prophètes du Dôme et je pus me remettre à ma musique, nouant les notes entre elles sans réellement d'intérêt. La musique avait perdu de sa superbe depuis qu'il n'était plus personne à qui je pouvais la dédier. Terbryn était vivant, je le sais, mais je n'arrivais pas à être un bon "père". Je ne pouvais me résoudre à n'être pour lui que son mentor sur la Voie de l'Eldar, et lui enseigner ce que sa mère m'avait appris des mondes exodites était trop douloureux. Cela ravivait trop de souvenirs de nos longues conversations. Parfois, je racontais à Terbryn. Je lui racontais sa mère, comment elle aimait à me lancer sur les sujets de pure réflexion. Elle était profondemment intéressée par le sens que prenait nos existences et ne cessait de s'interroger à ce sujet sans que je puisse jamais lui en donner une définition simple. Je me rendais compte à présent que rien n'est simple. Que rien n'est fixe. Je sombrais dans ce qu'incarne la pire crainte de notre peuple, le changement, je le sentais qui se cachait dans la moindre parcelle de ma vie depuis qu'elle m'avait quitté. Non, pas le changement, pire en réalité, l'entropie, la fin de toutes choses, le délitement timorée d'abord, pernicieux, qui commençait à faire craqueler les murs pourtant fermement agencés de ma vie. Je devais faire face, en plus, au dédain du père de mon épouse et à l'étrangeté du caractère de mon fils, Terbryn, que je sentais, à mesure que le temps passait, s'éloigner de moi toujours d'avantage, sans être en mesure de pouvoir le retenir. Et pourquoi devrais-je le retenir ? Je sentais bien en moi ce désir égoïste de ne le garder auprès de moi dans la simple idée de ne pas oublier sa mère. Je le perdais donc. Ainsi que toute mon existence.

( A suivre )
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shagga
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MessageSujet: Re: Le Temps du Crépuscule   Le Temps du Crépuscule EmptyMar 31 Oct - 16:21

encore, encore cheers
tu as une âme d'écrivain il n'y a pas a dire, chapeau bas salut

shagga, larme a l'oeil Sad
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MessageSujet: Re: Le Temps du Crépuscule   Le Temps du Crépuscule EmptyVen 3 Nov - 12:49

j'avoue, c'est du beau boulo, continu!
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MessageSujet: Re: Le Temps du Crépuscule   Le Temps du Crépuscule EmptyLun 6 Nov - 23:32

Yaoi !
Très beau texte. Belles métaphores, et plein de références très agréables à démasquer. Et très peu de fautes, en plus ! Par contre, juste comme ça, c'est pas de l'ambroisie, et non de l'ambroise, dont tu voulais parler au début?
Sinon, je vais devoir lire "par delà les étoiles" dès que possible !

Madahine, mog en voie de dépendance littéraire.
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